mardi 7 août 2012

Un réseau souterrain, des passages secrets, ou plus encore?

Mon expérience personnelle, sur plusieurs chantiers de fouilles dans des châteaux médiévaux et de nombreuses prospections dans ce domaine, confortent mon impression, qu'il n'y a là rien d'impossible, et que celà correspondrait même aux éléments inhérents à la poliorcétique; à savoir qu'en cas d'attaque ou de siège prolongé, la fuite est une option de survie. Une sortie "discrète" permet aussi l'envoi d'un messager, pour chercher de l'aide à l'extérieur; la possibilité de communication est essentielle pour des assiégés.
Sans obérer la possibilité de l'envoi d'un "commando" pouvant opérer un quelconque coup de main chez l'ennemi.

"Petit groupe de personnes devant l'entrée de la grotte"

Mais il y a un problème inhabituel, cette entrée de "grotte" à l'est, se trouve vraiment à proximité immédiate de la cité. D'ordinaire, le but d'un souterrain est de mettre suffisament de distance entre soi et l'ennemi pour pouvoir quitter les lieux dans une discrétion absolue, afin de berner l'assaillant, lequel continue à penser que le maître des lieux est toujours à l'intérieur de la place forte.
Alors, il y a plusieurs options possibles; le décor extérieur a changé et cette issue était moins visible par le passé ou même camoufflée.


"La mystérieuse grotte de Taferdouste"

Ou au contraire, cette "grotte" était bel et bien visible et c'était un leurre, montrer pour cacher, le "proprio" mettant les bouts par un tout autre chemin beaucoup plus discret... quand je disais que la guerre est un art. Croyez-moi, en la matière, j'ai déjà été bluffé par l'ingéniosité et le culot des anciens. Nous sommes ici, toujours dans le domaine des hypothèses bien sûr, seules, des fouilles archéologiques pourraient nous apporter une certaine clarté à l'avenir.
Toujours est-il que les anciens du village, parlent de ce tunnel permettant la fuite.
L'équipe de spéléologues de l'émission "les mille et une grottes du Royaume", venue faire un reportage sur place, évoquait cette même forte probabilité, le tunnel serait bouché de main d'homme.

L'équipe de spéléologues en prospection dans la casbah.

Notons aussi ce détail des plus importants, une énorme pierre a été volontairement placée sur champ, juste au-dessus de l'entrée, une pression exercée par un levier, viendrait faire tomber cette roche et clore l'entrée! De plus en plus étrange. On imagine toute la précaution nécessaire mise en oeuvre, afin de positionner correctement ce monolithe au bord de la pente, une telle conceptualisation et réalisation, implique un travail de groupe, ceci ne peut qu'être lié au rôle de l'entrée de la grotte au-dessous.

Monolithe placé en équilibre à l'aplomb de l'entrée...

En outre, normalement, une grotte naturelle est le résultat conjoint de l'érosion, et de l'acidité de l'eau sur le calcaire et il semble impossible que ce soit le cas ici, par contre il est aussi interessant de noter mon impression que cette grotte (ou abri artificiel) constitue depuis des temps immémoriaux, un point d'observation idéal sur l'oued en contrebas, et sur les berges qui ont dû voir un tas de gibiers s'y désaltérer, en plus cet abri est idéalement orienté vers le sud, ce qui permet à la lumière et à ses rayons bienfaisants d'y pénétrer.

Vue sur l'oued en contrebas depuis la grotte.

Il faut encore prendre en considération le fait que cette grotte ait pu avoir un ancien rôle cultuel ou sacré à une époque pré-islamique, une aura mystique ou sacralisée entoure souvent des éléments proches d'habitats fortifiés; mausolée, tombe de Saint ou de marabout, ancienne mosquée, pétroglyphes...Dans un univers et un contexte de symboliques, de superstitions et de sacré, aucune piste n'est à négliger.
 Mais encore, cet endroit particulier, idéal pour un chasseur, pourrait avoir été le premier habitat de Taferdouste, il y a très, très longtemps... "ce passé lointain, sans doute un avenir proche, nous le livrera"  Ah.., je suis content de ma dernière phrase, ça ferait un bon titre ;)

samedi 4 août 2012

Les anciens prédateurs dans l'Atlas.

Les murs de la casbah protégeaient aussi, autrefois les habitants, d'une série d'animaux dangereux pour eux ou pour leurs animaux domestiques, ces prédateurs ont quasimment tous disparus de nos jours.

- Le Lion de l'Atlas , également appelé Lion de barbarie ou Lion de
Nubie, est une sous-espèce de lion, aujourd'hui éteinte à l'état
sauvage. Il régnait autrefois sur toute l'Afrique du Nord. Le dernier
spécimen sauvage fut vraisemblablement abattu en 1943 à Oujda au Maroc.









Bien que l'espèce soit considérée comme éteinte à l'état sauvage,
quelques spécimens (principalement descendants des lions de la ménagerie royale de Rabat au Maroc) sont encore conservés dans certains parcs zoologiques, comme ceux de Témara près de Rabat où subsistent plus d'une vingtaine de spécimens (Wikipédia).

- L'ours de l'Atlas est une sous-espèce de l'Holocène récemment éteinte de l'ours brun (qui était lui-même aussi jadis présent en Afrique du Nord) ayant notamment vécu dans l'Atlas, de la Tunisie au Maroc.
Les derniers individus de cette espèce semblent avoir été tués ou être morts récemment (à la fin du XIXe siècle).
Le sultan du Maroc en possédait un vers 1830 et un autre fut donné au jardin zoologique de Marseille : c'est ce dernier individu qui fut étudié scientifiquement par Schinz en 1884, afin de donner un nom
scientifique à la sous-espèce.
Le dernier spécimen aurait été tué à la chasse, sur la frontière maroco-algérienne dans les années 1870.


(Ours sur une mozaïque de Volubilis)

- Le léopard de Berbérie est une sous-espèce de léopards vivants en Afrique du Nord, principalement dans l'Atlas. Annoncée comme totalement disparue par l'université de Cambridge en 1995, plusieurs individus ont cependant été observés en 2007. Comparé aux autres léopards, cette sous-espèce a une très épaisse fourrure, adaptée à son environnement de montagne plus froid. Elle se nourrit de magots, gazelles et autres petits animaux.


- L'hyéne.
- Le chacal.







Il semblerait qu'il n'y ai pas eu de loup sur le continent africain, un toponyme comme "la vallée aux loups", dans le moyen-atlas, est peut être "moderne", il a pu être confondu avec le chacal doré (?)